Bienvenue sur le nouveau Centre de ressources numériques du CCB

Durabilité du bois traité

Méthodes de traitement

Il existe deux manières de base de traiter le bois : avec ou sans pression. Par procédés sans pression, on entend l’application d’un produit de préservation sur une pièce par badigeonnage, vaporisation ou trempage. Ces traitements superficiels ne favorisent pas une pénétration profonde ni une grande absorption du produit de préservation. Ils sont en général réservés aux pièces qui doivent être traitées sur place durant la construction (par exemple, une pièce de bois traité sous pression coupée au chantier). On les emploie aussi quand il faut traiter partiellement une pièce, lors de la fabrication des produits faits de copeaux de bois, pour protéger la surface de la moisissure ou quand le bois conservé doit subir un traitement curatif. Ainsi, les produits de préservation à base de borate et de glycol sont employés pour traiter le bois intact conservé lors de la réparation de problèmes de carie (pourriture). Le glycol facilite la pénétration du borate dans le bois sec, et ce mélange freine l’activité des champignons avec lesquels il entre en contact. Le degré de pénétration du produit de préservation est néanmoins limité et l’objectif premier du traitement est d’empêcher la propagation des champignons encore présents au bois intact.

Une pénétration plus profonde et plus complète peut être obtenue en injectant sous pression le produit de préservation dans les cellules du bois. Des combinaisons de pression et de vide sont utilisées afin de forcer des volumes adéquats de produits chimiques dans le bois. Les agents de préservation employés lors du traitement sous pression sont des produits chimiques dont le support est un solvant. Le solvant, ou support, est de l’eau ou de l’huile. Les produits de préservation à base d’huile sont employés principalement pour traiter des éléments d’usage industriel tels que les traverses de chemin de fer, les poteaux des services publics et les pièces des ponts en bois, mais aussi pour protéger les coupes effectuées au chantier. Les agents de préservation hydrosolubles sont couramment utilisés dans les marchés résidentiels, car ils sont inodores et procurent aux produits du bois une surface nette, qui peut ensuite être peinte ou teinte. Si un produit du bois est destiné à être utilisé dans des conditions présentant des risques, par exemple à l’extérieur, un traitement sous pression est recommandé.

Types de produits de préservation

Les produits de préservation les plus souvent employés en Amérique du Nord dans la construction résidentielle sont les composés hydrosolubles à base de cuivre, dont le cuivre alcalin quaternaire (CAQ), l’azole de cuivre (AC) et l’azole de cuivre micronisé (ACM). Le bois traité à l’aide de tels produits de préservation a une teinte verte naturelle, qui peut être masquée par des matières colorantes qui donnent le plus souvent une couleur brun moyen au bois traité. Le cuivre est le principal biocide de ces produits. Le CAQ contient également des composés ammoniacaux quaternaires qui agissent comme co-biocides, pour protéger le bois des organismes qui tolèrent le cuivre. L’AC et l’ACM renferment pour leur part du tébuconazole pour combattre ces organismes.

Jusqu’en 2004, l’arséniate de cuivre chromaté (ACC) était employé à grande échelle dans le domaine de la construction résidentielle, mais par la suite, on a progressivement arrêté de l’utiliser pour traiter les produits destinés aux marchés résidentiels. De nos jours, il sert surtout au traitement des produits à usage industriel, mais peut être employé pour traiter certains produits résidentiels, comme les bardeaux, les bardeaux de fente et les fondations permanentes en bois. L’arséniate ammoniacal de cuivre et de zinc (AACZ) convient aussi à la plupart de ces produits, mais on l’utilise principalement pour traiter les éléments en sapin de Douglas et le bois de marine.

Les borates sont un autre type de produits de préservation hydrosolubles employé en Amérique du Nord. Leur utilisation est restreinte aux structures à l’abri de la pluie et d’autres écoulements constants d’eau. Par exemple, on les emploie pour traiter le bois de charpente exposé à l’activité des termites et lorsqu’on répare les éléments de charpente pourris de bâtiments aux prises avec des problèmes d’infiltration d’eau, après avoir éliminé la principale source d’humidité. Les borates sont également utilisés dans le cadre d’un traitement mixte avec la créosote ou le naphténate de cuivre destiné à protéger les traverses de chemins de fer.

Les produits de préservation hydrosolubles non métalliques, comme le PTI et l’EL2 contiennent des fongicides et des insecticides à base de carbone. Le bois traité au moyen de ces produits est employé en construction résidentielle aux États-Unis, mais hors sol seulement.

Les produits de préservation à base d’huile comprennent la créosote, le pentachlorophénol, le naphténate de cuivre et le naphténate de zinc. La créosote est un agent de préservation huileux noir bien connu et le plus ancien type de produit de préservation encore employé aujourd’hui. Au Canada, il ne sert désormais qu’à traiter les traverses de chemins de fer, en raison de sa résistance à la migration de l’humidité. Le pentachlorophénol en solution huileuse sert principalement au traitement des poteaux des services publics. Le ramollissement superficiel qu’il engendre facilite l’escalade par les monteurs de lignes. Le naphténate de cuivre et le naphténate de zinc sont deux produits de préservation employés couramment pour le traitement des coupes effectuées sur le chantier. Le naphténate de cuivre sert aussi à traiter les traverses et le gros bois d’œuvre aux États-Unis.

La modification thermique du bois

Les propriétés du bois changent quand on l’expose à des températures élevées (160 °C à 260 °C) dans une atmosphère à faible teneur en oxygène. Les séchoirs de modification thermique atteignent des températures beaucoup plus élevées que les séchoirs à bois classiques et emploient la vapeur (ou un autre support sans oxygène) pour éviter que le bois ne se dégrade à ces températures élevées. Le bois ainsi modifié thermiquement est en général plus foncé, possède une stabilité dimensionnelle accrue et résiste davantage à la pourriture. La modification thermique peut diminuer certaines propriétés mécaniques du bois et elle ne le protège pas contre les insectes. On se sert du bois modifié thermiquement pour construire des éléments non structuraux hors sol, comme les parements, les platelages et le mobilier d’extérieur.

Plus d’information sur les producteurs de produits de préservation du bois
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les produits de préservation du bois, consultez les sites Web des fabricants (la plupart sont en anglais) :

Our Recent Publications

diviseur avancé

Accéder à nos ressources

Restez dans le coup et ne manquez rien !