Welcome to the new CWC Digital Resource Hub

[dynamic_title_articles_tags]
266 results found...
Sort By Dropdown Icon
Article

Le bois renferme d’innombrables petites cellules tubulaires remplies principalement d’air. Sa composition naturelle en fait un isolant acoustique efficace, capable d’amortir les vibrations. De telles capacités d’atténuation du bruit font en sorte que les éléments en bois conviennent aux constructions nécessitant une insonorisation ou une amplification sonore, comme les bibliothèques et les auditoriums. Une autre propriété acoustique du bois est qu’il limite la transmission des bruits d’impact, un problème fréquemment relevé dans les constructions faites de matériaux plus denses et plus durs.

La pose d’un plancher flottant multicouche ou d’un revêtement sur des éléments structuraux en bois massif ou à ossature légère est un moyen utilisé couramment pour assurer une isolation acoustique entre les étages d’un bâtiment. Selon le type de matériaux du plancher multicouche, le revêtement peut être posé directement sur les éléments structuraux en bois ou sur une membrane étanche ou une couche résiliente. L’utilisation d’une plaque de plâtre, d’un matériau absorbant (isolant en matelas ou en vrac) et de profilés souples dans les murs ou planchers à ossature en bois améliore la performance acoustique de ces éléments et celle de tout l’assemblage.

La conception acoustique tient compte de divers facteurs, comme l’emplacement du bâtiment et son orientation, ainsi que de l’isolation ou de la séparation des fonctions ou des éléments du bâtiment d’où provient le bruit. Les indice de transmission du son (ITS), indice de transmission du son apparent (ITSA) et indice d’isolement aux bruits d’impact (IIC) sont employés pour déterminer la performance acoustique des procédés et produits de construction. On calcule l’ITS et l’IIC en menant des essais normalisés en laboratoire et l’ITSA en employant les méthodes décrites au Code national du bâtiment (CNB).

À l’heure actuelle, le CNB ne vise que la conception acoustique des planchers et murs intérieurs qui séparent des unités d’habitation (p. ex., appartements, maisons, chambres d’hôtel) d’autres unités ou espaces dans un bâtiment. Les exigences en matière d’ITS prévues pour les murs et planchers intérieurs ont pour but de limiter la transmission de sons aériens entre les espaces. Le CNB ne comporte pas d’exigences sur la réduction de la transmission des bruits d’impact par les planchers. Les bruits d’impact, comme ceux des pas, peuvent constituer une nuisance importante dans les bâtiments résidentiels. Les constructeurs soucieux d’offrir un environnement de qualité aux locataires et d’éviter les plaintes s’assureront de concevoir des planchers qui réduisent le plus possible la transmission des bruits d’impact.

En plus de respecter les exigences minimales prescrites par le CNB pour les bâtiments résidentiels, les concepteurs peuvent aussi déterminer des indices de performance acoustique pour la conception de bâtiments non résidentiels et préciser les matériaux et modes de construction nécessaires à l’atteinte de ces indices. Par ailleurs, tout en réduisant la transmission des sons aériens dans les murs porteurs et les planchers intérieurs, la conception acoustique doit aussi limiter la transmission indirecte du son dans les jonctions extérieures et la transmission du son dans les murs de séparation non structuraux.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur l’ITS, l’ITSA et l’IIC et les exigences en la matière, consulter les articles A-9.10.3.1. et A-9.11 de l’annexe A du CNB. Ces articles comprennent notamment les tableaux 9.10.3.1-A et 9.10.3.1.-B, qui fournissent respectivement des données générales sur l’ITS de différents types de colombages en bois et les ITS et IIC de différents types de planchers en bois. Les tableaux A-9.11.1.4.-A à A-9.11.1.4.-D présentent des options de conception et de construction pour les jonctions entre les ensembles de séparation et ensembles latéraux. Toute construction conforme à ces options est susceptible d’avoir un ITSA équivalent ou supérieur à la valeur de 47 prescrite par le CNB. Le tableau A-9.11.1.4. présente des données sur les moyens pouvant être utilisés pour réduire encore plus la transmission indirecte du son dans les planchers à ossature légère, p. ex, l’ajout de couches de matériaux sur le sous-plancher (chape de béton, panneau OSB ou contreplaqué) et de revêtements de sol (moquette, bois d’ingénierie).

Article

On estime que les bâtiments consomment de 30 à 40 pour cent de toute l’énergie consommée en Amérique du Nord. Au Canada, la majorité de l’énergie d’exploitation des bâtiments résidentiels provient du gaz naturel, de l’huile ou de l’électricité et sert au chauffage. Étant donné que les bâtiments sont une source importante de consommation d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre au Canada, l’efficacité énergétique du secteur de la construction est essentielle pour atteindre les cibles d’atténuation des changements climatiques.

Comme l’indique le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux se sont engagés à investir dans des initiatives de soutien aux maisons et aux bâtiments écoénergétiques et dans des programmes d’évaluation et d’étiquetage du rendement énergétique.

Malgré le nombre grandissant de choix pour les consommateurs, la méthode la plus rentable pour augmenter le rendement énergétique d’un bâtiment est demeurée inchangée depuis des décennies :

  • optimiser le rendement thermique de l’enveloppe du bâtiment en ajoutant plus d’isolant et en réduisant les ponts thermiques;
  • augmenter l’étanchéité de l’enveloppe du bâtiment.

L’enveloppe du bâtiment est généralement définie comme l’ensemble des composants qui séparent l’espace conditionné de l’espace non conditionné (l’air ou le sol à l’extérieur). Le rendement thermique et l’étanchéité de l’enveloppe du bâtiment ont une incidence sur l’efficacité énergétique de l’ensemble du bâtiment et un effet profond sur la quantité de pertes et de gains de chaleur. Les codes et les normes du bâtiment et énergétiques du Canada ont fait l’objet ou font actuellement l’objet de révisions et les exigences minimales en matière de rendement thermique pour les enveloppes de bâtiments à ossature en bois sont désormais plus strictes. Les bâtiments les plus écoénergétiques sont faits de matériaux qui résistent au flux de chaleur et qui sont construits avec précision pour tirer le meilleur parti de l’isolation et des pare-airs.

Pour optimiser l’efficacité énergétique, les murs extérieurs et les toitures doivent être conçus à l’aide de matériaux de charpente qui résistent au flux de chaleur et ils doivent inclure des pare-airs continus, des matériaux isolants et des barres d’étanchéité pour éviter la fuite de l’air par l’enveloppe du bâtiment.

La résistance au flux de chaleur de l’enveloppe du bâtiment dépend des caractéristiques des matériaux utilisés. Les assemblages isolés ne sont généralement pas homogènes dans l’ensemble de l’enveloppe du bâtiment. Dans les murs à ossature légère ou les toits, les pièces de la charpente apparaissent à intervalles réguliers et, à ces endroits, le taux de transfert de chaleur est différent de celui des espaces entre les pièces de la charpente. Les pièces de la charpente réduisent la résistance thermique du mur d’ensemble ou du plafond. Le taux de transfert de chaleur à l’emplacement des éléments de la charpente dépend des propriétés thermiques ou isolantes des matériaux de la structure. Le taux de transfert de chaleur le plus élevé à l’emplacement des pièces de la charpente s’appelle « pont thermique ». Les pièces de la charpente d’un mur ou d’un toit peuvent représenter 20 pour cent ou plus de la superficie d’un mur ou d’un toit extérieur et, comme le rendement thermique de l’ensemble dépend de l’effet combiné de la charpente et de l’isolation, les propriétés thermiques des matériaux de la charpente peuvent avoir un effet important sur la résistance thermique globale (efficace) de l’ensemble.

Le bois est un isolant thermique naturel en raison des millions de pochettes d’air qui se trouvent dans sa structure cellulaire. Comme la conductivité thermique augmente avec la densité relative, le bois est un meilleur isolant que les matériaux de construction denses. En matière de rendement thermique, les enveloppes de bâtiment à ossature en bois sont intrinsèquement plus efficientes que celles faites d’autres matériaux de construction courants, principalement en raison de la réduction des ponts thermiques entre les éléments structuraux en bois, y compris les montants, les colonnes, les poutres et les planchers en bois. Le bois perd moins de chaleur par conduction que tout autre matériau de construction. De plus, les techniques de construction d’ossature en bois permettent un large éventail d’options d’isolation, y compris l’isolation dans les cavités des montants et l’isolation extérieure rigide.

La recherche et la surveillance des bâtiments démontrent de plus en plus l’importance de réduire les ponts thermiques dans les nouvelles constructions et dans les bâtiments existants. Les ponts thermiques peuvent largement contribuer à la consommation énergétique de l’ensemble d’un bâtiment, au risque de condensation sur les surfaces froides et au confort de ses occupants.

Mettre l’accent sur l’enveloppe du bâtiment et l’aération au moment de la construction est une approche sensée, étant donné qu’il est difficile d’apporter des changements à ces systèmes par la suite. Les bâtiments à haut rendement énergétique coûtent typiquement plus cher que les constructions conventionnelles, mais le prix plus élevé à l’achat est souvent pallié, en partie à tout le moins, par des coûts de consommation d’énergie plus bas tout au long du cycle de vie du bâtiment. De plus, les bâtiments à haut rendement sont souvent de meilleure qualité et il fait mieux y vivre et y travailler. Construire des bâtiments plus écoénergétiques a également été démontré comme étant l’un des moyens les moins coûteux de contribuer aux objectifs de réduction de la consommation d’énergie et des changements climatiques.

Les constructeurs et les consommateurs ont accès à plusieurs programmes de certification et d’étiquetage qui abordent la question de la réduction de la consommation énergétique à l’intérieur des bâtiments.

Ressources naturelles Canada (RNCan) administre le programme R-2000, qui vise à réduire les exigences énergétiques des foyers de 50 pour cent comparativement à un logis construit selon le code du bâtiment. ENERGY STARMD, également administré par RNCan, vise une efficacité énergétique de 20 à 25 pour cent supérieure à celle du code. Le système de classification EnerGuide estime le rendement énergétique d’un foyer; il peut servir aux logis existants et à la planification de nouvelles constructions.

D’autres programmes de certification et systèmes d’étiquetage ont des cibles de rendement fixes. Maison Passive est une norme rigoureuse en matière d’efficacité énergétique dans les bâtiments qui vise la réduction de la consommation d’énergie et l’augmentation du rendement énergétique global. La charge de chauffage de l’espace doit être inférieure à 15 kWh/m2 et l’étanchéité doit être inférieure à 0,6 renouvellement par heure, à 50 Pa, pour des bâtiments à très basse consommation d’énergie qui ont besoin de jusqu’à 90 pour cent moins de chauffage et de climatisation que les bâtiments conventionnels.

La certification NetZero Energy Building, un programme du Living Future Institute, est un programme axé sur le rendement qui exige qu’un bâtiment ait une consommation d’énergie nette nulle pendant douze mois consécutifs.

Green Globes et Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) sont d’autres systèmes de notation des bâtiments connus dans le marché de la conception structurale et de la construction.

 

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les ressources suivantes :

Rendement thermique des ouvrages à ossature légère – IBS no 5 (Conseil canadien du bois)

Code national de l’énergie pour les bâtiments

Ressources naturelles Canada

BC Housing

Maison Passive Canada

Green Globes

Conseil du bâtiment durable du Canada

North American Insulation Manufacturers Association (NAIMA)

International Living Future Institute

Article

Les produits de construction et le secteur de la construction dans son ensemble ont des impacts considérables sur l’environnement. Les instruments de politiques et les forces du marché insistent de plus en plus auprès des gouvernements et des entreprises pour que soient documentés et rapportés les impacts environnementaux et que soit fait le suivi des améliorations dans ce domaine. Un outil permettant de comprendre les volets environnementaux des nouvelles constructions, de la rénovation et de la mise à niveau des bâtiments et des ouvrages de génie civil est l’analyse de cycle de vie (ACV). L’ACV est un outil décisionnel qui peut aider à établir les méthodes de conceptions structurales et de construction qui permettent un rendement environnemental accru.

Plusieurs pays et territoires européens, dont l’Allemagne, Zurich et Bruxelles, ont rendu obligatoires les ACV pour l’obtention d’un permis de construction. De plus, l’application de l’ACV à la conception de bâtiments et à la sélection des matériaux est un élément des systèmes d’évaluation de la construction environnementale. Les fabricants, les architectes, les constructeurs et les organismes gouvernementaux peuvent se servir de l’ACV pour obtenir de l’information quantitative sur les impacts environnementaux potentiels ainsi que des données permettant de repérer les domaines à améliorer.

L’ACV est une méthode axée sur le rendement qui évalue les volets environnementaux de la conception structurale et de la construction. L’ACV peut aider à comprendre les impacts environnementaux potentiels d’un produit ou d’une structure à chaque étape de son cycle de vie, de l’extraction de la ressource ou de l’acquisition des matières premières au transport, au traitement et à la fabrication, la construction, l’exploitation, l’entretien et la rénovation, jusqu’à la fin de vie.

L’ACL est une méthode scientifique acceptée à l’échelle internationale. Elle a existé sous diverses formes depuis les années 1960. Les exigences et les orientations de la conduite d’une ACV ont été établies par des normes consensuelles internationales, ISO 14040 et ISO 14044. L’ACV tient compte de tous les flux en entrée et en sortie (matériaux, énergie, ressources) associés à un système de produit donné. C’est un procédé itératif qui comprend une définition des objectifs et de la portée, une analyse des stocks, une évaluation des impacts et une interprétation.

L’analyse des stocks, aussi connue sous analyse du cycle de vie des stocks, consiste en une collecte de données et un suivi de tous les flux d’entrée et de sortie au sein d’un système de produit. Des bases de données d’analyse des stocks publiques, comme la Life Cycle Inventory Database des États-Unis, sont accessibles sans frais, ce qui permet de s’approvisionner sur ces données d’analyse. Pendant l’évaluation des impacts de l’ACV, les flux de l’analyse des stocks sont traduits en catégories d’impacts environnementaux potentiels à l’aide de techniques de modélisation environnementale théoriques et empiriques. L’ACV permet de quantifier les impacts et les volets environnementaux potentiels d’un produit, notamment :

  • le potentiel de réchauffement climatique;
  • le potentiel d’acidification;
  • le potentiel d’eutrophisation;
  • le potentiel d’appauvrissement de la couche d’ozone;
  • le potentiel de smog;
  • la consommation d’énergie principale;
  • la consommation de ressources matérielles;
  • la production de déchets dangereux et non dangereux.

Les outils d’ACV sont accessibles aux concepteurs de bâtiments dans un ensemble convivial. Ces outils permettent aux concepteurs d’avoir accès rapidement à de l’information sur les impacts environnementaux d’un large éventail d’ensembles génériques de construction ou pour faire leur propre analyse du cycle de vie d’un bâtiment. Le logiciel d’ACV offre des outils puissants aux professionnels de la construction qui désirent calculer les impacts potentiels du cycle de vie de produits ou d’ensembles de construction et effectuer des comparaisons environnementales.

L’ACV peut aussi servir à comparer objectivement des matériaux, des ensembles et des bâtiments en entier de substitution, selon des mesures prises sur leur cycle de vie respectif et en fonction d’indicateurs environnementaux quantifiables. L’ACV permet de comparer les compromis environnementaux associés au choix d’un matériau ou d’une solution de conception par rapport à une autre et, par conséquent, offre une base efficace pour comparer les conséquences environnementales connexes d’autres scénarios de conception structurale.

Une ACV qui examine d’autres options de conception doit garantir l’équivalence fonctionnelle. Chaque scénario de conception pris en compte, y compris le bâtiment en entier, doit respecter les exigences du code du bâtiment et offrir un niveau minimal de rendement technique ou d’équivalence fonctionnelle. Lorsqu’il s’agit d’un élément aussi complexe qu’un bâtiment, cela signifie faire le suivi et le calcul des entrées et des sorties environnementales de la multitude des ensembles, des sous-ensembles et des composants de chaque option de conception. La longévité d’un système de construction a aussi des effets sur le rendement environnemental. Les constructions en bois peuvent rester en service pendant longtemps si elles sont bien conçues, bien construites et bien entretenues.

De nombreuses ACV de partout dans le monde ont démontré que les produits du bois et les systèmes de construction en bois peuvent procurer des avantages environnementaux par rapport aux autres matériaux et aux autres méthodes de construction. FPInnovation a effectué une ACV d’un immeuble de quatre étages au Québec, construit en bois lamellé-croisé (CLT). L’analyse a comparé la conception en CLT avec un immeuble fonctionnellement équivalent en béton et en acier de la même superficie de plancher. Elle a détecté des améliorations du rendement environnemental dans deux catégories d’impacts sur six, et un rendement équivalent dans les quatre autres. De plus, à leur fin de vie, les bioproduits peuvent être intégrés à un système de produit subséquent, grâce à leur réutilisation, à leur recyclage ou à leur récupération pour les convertir en énergie. Cela réduit potentiellement les impacts environnementaux et contribue à l’économie circulaire.

 

Cycle de vie des produits de construction en bois.

Source de l’image : CEI-Bois

 

 

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les ressources suivantes :

www.naturallywood.com

Athena Sustainable Materials Institute

Building for Environmental and Economic Sustainability (BEES)

FPInnovations. A Comparative Life Cycle Assessment of Two Multistory Residential Buildings: Cross-Laminated Timber vs. Concrete Slab and Column with Light Gauge Steel Walls, 2013.

American Wood Council

Life Cycle Inventory Database des États-Unis

ISO 14040 Gestion environnementale — Analyse du cycle de vie — Principes et cadre

ISO 14044 Gestion environnementale — Analyse du cycle de vie — Exigences et lignes directrices

Article

De plus en plus, on demande aux intervenants du secteur de la conception structurale et de la construction d’inclure dans leur processus décisionnel de l’information qui tient compte des impacts environnementaux potentiels. Ces intervenants et les parties prenantes s’attendent à recevoir de l’information impartiale sur les produits, conforme aux pratiques exemplaires en vigueur et qui repose sur une analyse scientifique objective. À l’avenir, les décisions d’achat de produits de construction exigeront sans doute le type d’information environnementale que l’on retrouve dans les déclarations environnementales de produits (DEP). De plus, les systèmes d’évaluation des bâtiments verts, dont LEEDMD, Green GlobesMC et BREEAMMD, reconnaissent la valeur des DEP dans l’évaluation des impacts environnementaux potentiels des produits de construction.

Les DEP sont des rapports concis, normalisés et vérifiés par des tiers. Ils décrivent le rendement environnemental d’un produit ou d’un service. Grâce aux DEP, il est possible de cerner et de quantifier les impacts environnementaux potentiels d’un produit ou d’un service tout au long des étapes de son cycle de vie (extraction ou récolte de la ressource, traitement, fabrication, transport, utilisation et fin de vie). Les DEP, aussi appelées déclarations environnementales de produits de type III, fournissent des données environnementales quantifiées à l’aide de paramètres prédéfinis basés sur des méthodes normalisées internationales. Les DEP des produits de construction peuvent aider les architectes, les concepteurs, les échantillonneurs et d’autres acheteurs à mieux comprendre les impacts environnementaux potentiels et les attributs de durabilité d’un produit.

Une DEP est une communication faite par une entreprise ou une industrie, qui rend publiques les données environnementales relatives à un ou plusieurs de ses produits. Les DEP visent à aider les acheteurs à mieux comprendre les attributs environnementaux d’un produit afin que les échantillonneurs puissent prendre des décisions éclairées dans la sélection des produits. La fonction des DEP est analogue à celle des étiquettes nutritionnelles que l’on retrouve sur les emballages alimentaires. Leur but est de communiquer clairement à l’utilisateur des données environnementales au sujet d’un produit, dans un format normalisé.

Les DEP sont des supports d’information et constituent un mécanisme simple et convivial de communication de l’information sur les impacts environnementaux potentiels d’un produit sur le marché. Les DEP ne notent pas les produits ni ne les comparent par rapport à une référence ou un banc d’essai. Une DEP n’indique pas si certains critères de rendement environnemental ont été satisfaits ou non, ni ne traite des impacts sociaux et économiques des produits de construction.

Les données rapportées dans une DEP sont colligées à l’aide de l’analyse du cycle de vie (ACV), une méthode scientifique normalisée internationale. Lors d’une ACV, on dresse l’inventaire des facteurs énergétiques et matériaux pertinents et des rejets environnementaux pour en évaluer les impacts potentiels. Il est également possible d’inclure dans une DEP d’autres informations environnementales sur un produit, qui ne sont pas abordées par l’ACV.

Les DEP s’adressent principalement aux communications entre entreprises, bien qu’elles puissent être utilisées dans des communications d’entreprise à consommateur. Les DEP sont conçues en fonction des résultats d’une analyse du cycle de vie (ACV) et elles doivent être conformes aux règles de la catégorie de produits (RCP) pertinentes, élaborées par un exploitant de programme agréé. Les RCP établissent les règles, les exigences et les lignes directrices particulières de l’ACV et de l’élaboration d’une DEP pour une ou plusieurs catégories de produits.

L’industrie des produits du bois de l’Amérique du Nord a élaboré plusieurs DEP génériques à l’industrie, applicables à tous les fabricants de produits du bois en Amérique du Nord. Ces DEP génériques à l’industrie ont été vérifiées par des tiers du Underwriters Laboratories Environment (ULE), un organisme d’homologation indépendant. Les DEP des produits du bois d’Amérique du Nord fournissent à l’industrie une moyenne des données sur les mesures environnementales suivantes :

  • le potentiel de réchauffement global;
  • le potentiel d’acidification;
  • le potentiel d’eutrophisation;
  • le potentiel d’appauvrissement de la couche d’ozone;
  • le potentiel de smog;
  • la consommation d’énergie principale;
  • la consommation de ressources matérielles;
  • la production de déchets non dangereux.

Les DEP génériques pour les produits du bois sont des DEP destinées aux communications entre entreprises. Elles couvrent les produits de la conception à la sortie, soit de la récolte du matériau brut jusqu’au moment où le produit fini est prêt à quitter l’usine de fabrication. En raison des multiples utilisations des produits du bois, l’analyse exclut les impacts environnementaux potentiels relatifs à la livraison du produit au client, à l’utilisation du produit et aux processus de fin de vie éventuelle.

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les ressources suivantes :

ISO 21930 Développement durable dans les bâtiments et les ouvrages de génie civil — Règles de base pour les déclarations environnementales de produit des produits et des services de construction

ISO 14025 Étiquettes environnementales et déclarations environnementales de type III — Principes et procédures

ISO/TS 14027 Étiquettes et déclarations environnementales — Élaboration des règles de catégories de produits

ISO 14040 Gestion environnementale — Analyse du cycle de vie — Principes et cadre

ISO 14044 Gestion environnementale — Analyse du cycle de vie — Exigences et lignes directrices

American Wood Council

Conseil du bâtiment durable du Canada

Green Globes

BREEAMMD

Article

Les préoccupations à l’égard des changements climatiques favorisent la décarbonisation du secteur du bâtiment, ce qui signifie notamment l’utilisation de matériaux de construction responsables pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et améliorer le rendement opérationnel tout au long du cycle de vie des bâtiments. Le secteur de la construction compte pour plus de 10 pour cent des émissions totales de GES au Canada. Il joue un rôle important dans l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ces changements. La diminution des effets des bâtiments sur les changements climatiques offre un rendement environnemental élevé pour un investissement économique relativement faible.

Le gouvernement du Canada, en tant que signataire de l’Accord de Paris, s’est engagé à réduire les émissions de GES du Canada de 30 pour cent sous les niveaux de 2005 d’ici 2030. De plus, le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques reconnaît que les produits forestiers et du bois peuvent contribuer à la stratégie de réduction des émissions nationales :

  • en améliorant l’emmagasinage du carbone en forêt;
  • en accroissant l’utilisation des produits du bois dans le domaine de la construction;
  • en générant du carburant à partir de la bioénergie et des bioproduits;
  • en favorisant l’innovation dans le développement de bioproduits et dans les pratiques de la gestion forestière.

L’importance du secteur forestier et des produits du bois en tant que volet crucial de l’atténuation des effets des changements climatiques est aussi réitérée par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui a déclaré qu’une stratégie de gestion forestière durable visant le maintien ou l’augmentation de nos réservoirs de carbone en forêt, tout en produisant du bois d’œuvre, de la fibre de bois ou du carburant, entraîne le bénéfice le plus durable pour atténuer les changements climatiques. De plus, le GIEC affirme que les « options d’atténuation du secteur forestier comprennent le prolongement de la rétention du carbone dans les produits ligneux récoltés, la substitution des produits et la production de la biomasse pour la bioénergie ».

Le secteur forestier canadien promet de retirer 30 mégatonnes de dioxyde de carbone (CO2) par année d’ici 2030, soit l’équivalent de 13 pour cent des engagements nationaux du Canada en vertu de l’Accord de Paris. Plusieurs mécanismes serviront à relever ce défi, notamment :

  • la substitution de produits, à l’aide de bioproduits au lieu de sources énergétiques et de produits dérivés de matières combustibles;
  • les pratiques de gestion forestière, dont l’utilisation accrue et améliorée des résidus et un meilleur aménagement du territoire, ainsi qu’une meilleure croissance et un rendement accru;
  • la comptabilisation des réservoirs de carbone de bioproduits de longue durée;
  • une plus grande efficience dans les procédés de fabrication de produits du bois.

Le Canada abrite 9 pour cent des forêts mondiales, ce qui lui donne la possibilité d’agir comme un énorme puits de carbone en absorbant et en emmagasinant le carbone. Chaque année, le Canada récolte moins de un-demi pour cent de ses forêts, ce qui a laissé le couvert forestier constant au siècle dernier. Une gestion forestière durable et les exigences juridiques en matière de reboisement contribuent à maintenir ce vaste réservoir de carbone. Une forêt est un système naturel qui est considéré comme neutre en carbone, pourvu qu’elle soit gérée de manière durable. En d’autres mots, elle doit être reboisée après la récolte et non convertie à d’autres fins. Les règlements de gestion forestière du Canada sont parmi les plus stricts du monde, exigeant un reboisement réussi après la récolte de forêts publiques. Gérées avec intendance, les forêts constituent une ressource renouvelable qui sera disponible pour les générations futures.

Le Canada est par ailleurs un chef de file mondial en certification forestière volontaire par des tiers, ce qui permet de garantir encore plus la durabilité de la gestion forestière. Les programmes de gestion forestière durable et les programmes de certification s’efforcent de préserver la quantité et la qualité des forêts pour les générations futures, de respecter la diversité biologique des forêts et l’écologie des espèces qui y vivent, tout en respectant les collectivités touchées par les forêts. Les sociétés canadiennes ont obtenu des certifications par des tiers pour plus de 150 millions d’hectares (370 millions d’acres) de forêts, soit la plus grande superficie de forêts certifiées de par le monde.

La forêt, qui emmagasine le carbone biogénique dans le sol et les arbres, constitue un bassin de carbone. Le carbone demeure emmagasiné jusqu’à ce que les arbres meurent et se dégradent ou brûlent. Lorsqu’un arbre est coupé, 40 à 60 pour cent du carbone biogénique demeure dans la forêt, tandis que le reste est éliminé sous forme de billots; une grande partie de ce carbone est transféré dans le bassin de carbone des produits du bois, dans l’environnement construit. Les produits du bois continuent d’emmagasiner ce carbone biogénique, souvent pendant des décennies, comme c’est le cas des bâtiments en bois, ce qui retarde ou empêche les émissions de CO2.

Les produits du bois et les systèmes de bâtiment en bois peuvent emmagasiner de vastes quantités de carbone; 1 m2 d’EPS emmagasine environ 1 tonne d’équivalent de CO2. La quantité de carbone emmagasinée dans un produit du bois est directement proportionnelle à la densité du bois. La maison unifamiliale canadienne moyenne emmagasine presque 30 tonnes d’équivalent de CO2 à l’intérieur des produits du bois qui ont servi à sa construction. En fait, la plupart des bioproduits de construction emmagasinent plus de carbone dans la fibre de bois qu’ils n’en dégagent pendant les étapes du cycle de vie que sont la récolte, la fabrication et le transport.

En général, les bioproduits comme le bois qui grandissent naturellement, avec l’aide du soleil, ont des émissions intrinsèques inférieures. Les émissions intrinsèques surviennent pendant le procédé de production des matériaux de construction, qui commence par l’extraction ou la récolte de la ressource et se poursuit jusqu’à la fabrication, au transport, à la construction et à la fin de vie du produit. La bioénergie produite à partir de biorésidus, comme l’écorce d’arbre et la sciure de bois, est principalement utilisée pour générer de l’énergie pour la fabrication de produits du bois en Amérique du Nord. Les produits de construction en bois ont de faibles émissions de GES intrinsèques, puisque la matière première grandit à l’aide d’énergie solaire renouvelable, leur fabrication exige peu d’énergie issue de combustibles fossiles et les options en fin de vie sont nombreuses (réutilisation, recyclage, récupération d’énergie).

Les produits du bois peuvent se substituer à d’autres matériaux de construction et sources d’énergie à forte teneur en carbone. Les émissions de GES sont par conséquent évitées par l’emploi de produits du bois plutôt que d’autres produits de construction à plus forte intensité de GES. Les facteurs de substitution (kilogrammes de CO2 évités par kilogrammes de bois utilisé) ont été estimés pour calculer la quantité de carbone évitée par l’utilisation de produits du bois dans la construction.

 

Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter les ressources suivantes :

Lutter contre les changements climatiques dans le secteur du bâtiment : la réduction des émissions de carbone (Conseil canadien du bois)

La conception de structures en bois résistantes et adaptatives (Conseil canadien du bois)

CWC Carbon Calculator

Défi « 30 en 30 » des changements climatiques des produits du bois du Canada (Association des produits forestiers du Canada)

www.naturallywood.com

www.thinkwood.com

Construire avec le bois = une protection du climat proactive (Binational Softwood Lumber Council et Université d’État de New York)

Ressources naturelles Canada

Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques (Gouvernement du Canada)

Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Article
Article
Article

Depuis toujours, le bois obtient la préférence en qualité de matériau de construction dès qu’il est accessible, et ce, en raison de sa durabilité, sa solidité, la compétitivité de ses coûts, sa facilité d’utilisation, sa durabilité et sa beauté. En outre, les bâtiments composés d’ossatures en bois et de structures en bois d’œuvre ont établi des records en termes de durabilité. Des temples anciens de Chine ou du Japon construits à partir du 11e siècle aux extraordinaires églises en bois de la Norvège, en passant par les innombrables bâtiments nord-américains construits dans les années 1800, les constructions en bois ont prouvé qu’elles pouvaient résister au passage du temps.

Bien que la technologie de la construction en bois ait changé au fil du temps, les propriétés naturelles de durabilité du bois font en sorte qu’il demeure un matériau de premier choix.

Le présent site Web aide les concepteurs, professionnels de la construction et propriétaires de bâtiment à comprendre les risques pour la durabilité du bois, et décrit les solutions qui permettent à ce matériau de construction de perdurer pour les décennies, et même des siècles à venir!

 

Le site de Durabilité est un site commun du CCD/ FPInnovations qui a comme but de fournir des informations courantes sur la durabilité des produits du bois afin d’assurer une longue durée de vie des structures en bois. Le site est régulièrement maintenu et actualisé par les deux groupes, ce qui assure que les architectes, les ingénieurs, les constructeurs et les propriétaires de maison obtiennent des réponses à leurs questions au sujet de la durabilité du bois.

Article

Méthodes de traitement

Il existe deux manières de base de traiter le bois : avec ou sans pression. Par procédés sans pression, on entend l’application d’un produit de préservation sur une pièce par badigeonnage, vaporisation ou trempage. Ces traitements superficiels ne favorisent pas une pénétration profonde ni une grande absorption du produit de préservation. Ils sont en général réservés aux pièces qui doivent être traitées sur place durant la construction (par exemple, une pièce de bois traité sous pression coupée au chantier). On les emploie aussi quand il faut traiter partiellement une pièce, lors de la fabrication des produits faits de copeaux de bois, pour protéger la surface de la moisissure ou quand le bois conservé doit subir un traitement curatif. Ainsi, les produits de préservation à base de borate et de glycol sont employés pour traiter le bois intact conservé lors de la réparation de problèmes de carie (pourriture). Le glycol facilite la pénétration du borate dans le bois sec, et ce mélange freine l’activité des champignons avec lesquels il entre en contact. Le degré de pénétration du produit de préservation est néanmoins limité et l’objectif premier du traitement est d’empêcher la propagation des champignons encore présents au bois intact.

Une pénétration plus profonde et plus complète peut être obtenue en injectant sous pression le produit de préservation dans les cellules du bois. Des combinaisons de pression et de vide sont utilisées afin de forcer des volumes adéquats de produits chimiques dans le bois. Les agents de préservation employés lors du traitement sous pression sont des produits chimiques dont le support est un solvant. Le solvant, ou support, est de l’eau ou de l’huile. Les produits de préservation à base d’huile sont employés principalement pour traiter des éléments d’usage industriel tels que les traverses de chemin de fer, les poteaux des services publics et les pièces des ponts en bois, mais aussi pour protéger les coupes effectuées au chantier. Les agents de préservation hydrosolubles sont couramment utilisés dans les marchés résidentiels, car ils sont inodores et procurent aux produits du bois une surface nette, qui peut ensuite être peinte ou teinte. Si un produit du bois est destiné à être utilisé dans des conditions présentant des risques, par exemple à l’extérieur, un traitement sous pression est recommandé.

Types de produits de préservation

Les produits de préservation les plus souvent employés en Amérique du Nord dans la construction résidentielle sont les composés hydrosolubles à base de cuivre, dont le cuivre alcalin quaternaire (CAQ), l’azole de cuivre (AC) et l’azole de cuivre micronisé (ACM). Le bois traité à l’aide de tels produits de préservation a une teinte verte naturelle, qui peut être masquée par des matières colorantes qui donnent le plus souvent une couleur brun moyen au bois traité. Le cuivre est le principal biocide de ces produits. Le CAQ contient également des composés ammoniacaux quaternaires qui agissent comme co-biocides, pour protéger le bois des organismes qui tolèrent le cuivre. L’AC et l’ACM renferment pour leur part du tébuconazole pour combattre ces organismes.

Jusqu’en 2004, l’arséniate de cuivre chromaté (ACC) était employé à grande échelle dans le domaine de la construction résidentielle, mais par la suite, on a progressivement arrêté de l’utiliser pour traiter les produits destinés aux marchés résidentiels. De nos jours, il sert surtout au traitement des produits à usage industriel, mais peut être employé pour traiter certains produits résidentiels, comme les bardeaux, les bardeaux de fente et les fondations permanentes en bois. L’arséniate ammoniacal de cuivre et de zinc (AACZ) convient aussi à la plupart de ces produits, mais on l’utilise principalement pour traiter les éléments en sapin de Douglas et le bois de marine.

Les borates sont un autre type de produits de préservation hydrosolubles employé en Amérique du Nord. Leur utilisation est restreinte aux structures à l’abri de la pluie et d’autres écoulements constants d’eau. Par exemple, on les emploie pour traiter le bois de charpente exposé à l’activité des termites et lorsqu’on répare les éléments de charpente pourris de bâtiments aux prises avec des problèmes d’infiltration d’eau, après avoir éliminé la principale source d’humidité. Les borates sont également utilisés dans le cadre d’un traitement mixte avec la créosote ou le naphténate de cuivre destiné à protéger les traverses de chemins de fer.

Les produits de préservation hydrosolubles non métalliques, comme le PTI et l’EL2 contiennent des fongicides et des insecticides à base de carbone. Le bois traité au moyen de ces produits est employé en construction résidentielle aux États-Unis, mais hors sol seulement.

Les produits de préservation à base d’huile comprennent la créosote, le pentachlorophénol, le naphténate de cuivre et le naphténate de zinc. La créosote est un agent de préservation huileux noir bien connu et le plus ancien type de produit de préservation encore employé aujourd’hui. Au Canada, il ne sert désormais qu’à traiter les traverses de chemins de fer, en raison de sa résistance à la migration de l’humidité. Le pentachlorophénol en solution huileuse sert principalement au traitement des poteaux des services publics. Le ramollissement superficiel qu’il engendre facilite l’escalade par les monteurs de lignes. Le naphténate de cuivre et le naphténate de zinc sont deux produits de préservation employés couramment pour le traitement des coupes effectuées sur le chantier. Le naphténate de cuivre sert aussi à traiter les traverses et le gros bois d’œuvre aux États-Unis.

La modification thermique du bois

Les propriétés du bois changent quand on l’expose à des températures élevées (160 °C à 260 °C) dans une atmosphère à faible teneur en oxygène. Les séchoirs de modification thermique atteignent des températures beaucoup plus élevées que les séchoirs à bois classiques et emploient la vapeur (ou un autre support sans oxygène) pour éviter que le bois ne se dégrade à ces températures élevées. Le bois ainsi modifié thermiquement est en général plus foncé, possède une stabilité dimensionnelle accrue et résiste davantage à la pourriture. La modification thermique peut diminuer certaines propriétés mécaniques du bois et elle ne le protège pas contre les insectes. On se sert du bois modifié thermiquement pour construire des éléments non structuraux hors sol, comme les parements, les platelages et le mobilier d’extérieur.

Plus d’information sur les producteurs de produits de préservation du bois
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les produits de préservation du bois, consultez les sites Web des fabricants (la plupart sont en anglais) :

Article

On traite habituellement le bois sous pression en forçant la migration peu profonde des produits chimiques dans le bois au moyen d’un autoclave spécial qui effectue des mises sous pression et des mises sous vide. Bien qu’une pénétration profonde soit très souhaitable, elle est difficile à obtenir à cause de la nature imperméable des cellules mortes du bois. Par conséquent, seulement une mince couche de bois est traitée. Les résultats clés du procédé de traitement sous pression sont directement reliés au volume du produit de préservation imprégnant le bois (la rétention), et à la profondeur de la pénétration dans le bois. Ces caractéristiques du traitement sont précisées dans les normes fondées sur les résultats. Pour que le produit de préservation pénètre plus profondément dans le bois, on peut effectuer un traitement par incision, qui consiste à pratiquer des entailles peu profondes à la surface du bois. Cette étape est souvent nécessaire pour les pièces de grandes dimensions ou difficiles à traiter, si l’on veut respecter les normes de pénétration fondées sur les résultats.

Les procédés de traitement sous pression diffèrent selon le type de bois à traiter et le produit de préservation employé. Règle générale, le bois fait d’abord l’objet d’un conditionnement, afin d’en retirer l’eau excédentaire. Il est ensuite placé dans un autoclave, qui crée un vide pour faire sortir l’air des cellules ligneuses. Après, on ajoute le produit de préservation, puis on applique une pression pour faire pénétrer le produit dans le bois. Enfin, la pression est relâchée et un vide final est appliqué pour récupérer la solution de préservation excédentaire en vue de sa réutilisation. Après le traitement, certains produits de préservation, notamment l’ACC, doivent être soumis à un procédé de fixation, pour faire en sorte qu’ils réagissent entièrement avec le bois.

Des renseignements sur les divers types de produits de préservation se trouvent sous la rubrique La durabilité du bois traité.

Article

Le bois traité sans pression

La plupart du bois traité a été imprégné sous pression de produits de préservation dans des installations conçues à cette fin. Toutefois, il est parfois impossible de le traiter ainsi ou la nécessité d’employer du bois traité n’a été constatée qu’après la construction ou l’occupation d’un bâtiment. Dans de telles situations, les produits de préservation peuvent être appliqués à l’aide de méthodes ne recourant pas aux autoclaves.

Certains de ces traitements ne peuvent être effectués que par des préposés à l’application détenant un permis. Chaque fois que des produits de préservation du bois sont utilisés, comme c’est le cas avec tous les pesticides, il faut respecter les exigences en matière d’étiquetage de l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (au Canada) et de l’Environmental Protection Agency (aux États-Unis).

Cinq catégories de traitements sans pression

Traitement en cours de fabrication des produits de bois d’ingénierie

Certains types de panneaux de bois d’ingénierie, comme ceux en contreplaqué et en bois en placage stratifié (LVL), peuvent être traités au moyen de solutions de préservation après le procédé de fabrication, contrairement aux produits faits de minces lamelles de bois (comme les panneaux OSB et le bois de copeaux orientés) et aux panneaux de particules ou de fibres à densité moyenne (MDF). Dans ce dernier cas, il faut ajouter les produits de préservation aux éléments en bois avant le collage, sous forme de jet pulvérisé, de brouillard ou de poudre.

Les panneaux OSB sont fabriqués à partir de minces lamelles de bois de petites dimensions. Les produits de préservation en poudre peuvent être combinés aux copeaux et à la résine à l’étape du mélange, juste avant la formation et le pressage des matelas. Le borate de zinc est employé couramment à cette fin. L’ajout de produits de préservation au cours du procédé de fabrication permet d’obtenir un traitement uniforme dans toute l’épaisseur du produit.

En Amérique du Nord, le contreplaqué subit habituellement un traitement sous pression, pour résister à la pourriture et aux termites. Toutefois, ailleurs dans le monde, on mélange souvent des insecticides aux adhésifs pour prémunir le contreplaqué des attaques de termites.

Prétraitement de surface

Il s’agit d’un traitement de préservation préventif appliqué par badigeonnage, vaporisation ou trempage sur toutes les surfaces accessibles de certains produits du bois pendant la construction. Il forme une couche protectrice à la surface des produits, éléments ou systèmes en bois vulnérables à l’état fini. La vaporisation de borates au niveau de la charpente d’une habitation pour assurer une résistance aux termites de bois sec et parfois aux scolytes en est un exemple. Ce genre de traitement peut aussi être appliqué au bois d’œuvre, au contreplaqué et aux panneaux OSB pour offrir une protection additionnelle contre les moisissures.

Prétraitement de subsurface (traitement par dépôt)

Ce traitement de préservation est appliqué à certains endroits seulement, pas sur toute la pièce, au cours du procédé de fabrication ou de la construction. Il procure une protection proactive uniquement aux parties du produit, de l’élément ou du système en bois susceptible d’être exposées à des conditions propices à la pourriture. L’insertion de tiges de borate dans des trous percés aux extrémités exposées de poutres en lamellé-collé faisant saillie au-delà de la ligne de toiture en constitue un exemple.

Traitement supplémentaire

Ce traitement de préservation est appliqué à certains endroits du bois traité en service pour pallier une pénétration initiale insuffisante jusqu’à la section transversale ou parce que le produit de préservation finit par perdre en efficacité. Il a pour but de renforcer la protection du bois déjà traité ou de protéger les endroits exposés à la suite de coupes qui ont dû être pratiquées au chantier sur des produits en bois traité. L’application d’un bandage préfabriqué sur les poteaux traités des services publics dont la teneur en produits de préservation a diminué en est un exemple. Les matériaux coupés au chantier employés dans les fondations en bois protégées par des produits de préservation font aussi l’objet d’un tel traitement.

Traitement curatif

Ce traitement de préservation est appliqué au bois intact conservé des produits, éléments ou systèmes qui commencent à montrer des signes de pourriture ou de dommages causés par les insectes. Il vise à tuer les champignons ou insectes présents ou à prévenir la prolifération fongique ou des insectes au-delà des dommages existants. L’application au rouleau ou au vaporisateur d’un mélange de borate et de glycol sur le bois intact laissé en place à côté des éléments de charpente pourris (qu’il faut couper et remplacer par du bois traité) représente un exemple.

Formes des traitements sans pression

Les produits de traitement sans pression sont offerts à l’état solide, sous forme liquide et en pâte et sous forme de fumigant. Contrairement aux produits de traitement sous pression, qui pénètrent dans le bois sous l’action de la pression, leur efficacité repose sur la migration des matières actives à une profondeur suffisante dans le bois. Les matières actives peuvent migrer dans le bois par capillarité ou se répandre par diffusion dans l’eau ou l’air présents dans le bois. Cette mobilité permet d’une part aux matières actives de se déplacer dans le bois, mais aussi de s’en échapper dans certaines conditions. Il faut donc bien comprendre les conditions à l’intérieur et autour de la structure afin de limiter la perte du produit de préservation et la protection moindre qui en découle. Les borates, les fluorures et les composés de cuivre se prêtent bien aux traitements solides, liquides et en pâte. L’isothiocyanate de méthyle (et ses précurseurs), le bromure de méthyle et le fluorure de sulfuryle sont les seuls produits largement utilisés comme traitements fumigants. En 2005, le bromure de méthyle a été progressivement éliminé, sauf pour des utilisations très limitées.

Produits à l’état solide

Le principal avantage des produits employés à l’état solide est qu’ils maximisent la quantité de matière hydrosoluble qui peut être placée dans un trou percé, en raison du pourcentage élevé de matières actives contenues dans les tiges disponibles sur le marché. Leur principal désavantage est la nécessité d’avoir un taux d’humidité suffisant et le temps de dissolution de la tige. Un des premiers produits de préservation, qui est aussi le plus connu, est la tige de borates fondus, mise au point dans les années 1970 pour le traitement curatif et supplémentaire des traverses de chemin de fer. Depuis, ces tiges ont été employées avec succès avec les poteaux des services publics, les grosses pièces de bois, la menuiserie préfabriquée (menuiserie de fenêtres) et dans une variété d’autres produits de bois. On fait fondre un mélange de borates dans du verre à des températures extrêmement élevées, et on le verse ensuite dans un moule avant de le laisser durcir. Placé dans les trous du bois, le borate se dissout dans n’importe quelle eau contenue dans le bois et se diffuse partout dans la zone humide. Le débit massique de l’humidité le long du fil peut accélérer la distribution du borate. Il est possible d’ajouter des biocides secondaires, comme le cuivre, aux tiges de borate afin de les rendre plus efficaces contre la pourriture et les insectes. Même si des précautions s’imposent pour tous les produits de préservation, de nombreux utilisateurs sont plus à l’aise de manipuler les tiges de borate et de cuivre et borate, parce qu’elles ne sont que faiblement toxiques et risquent peu d’être absorbées par l’organisme.

Les fluorures sont également couramment disponibles sous forme de tiges. Les tiges sont produites en comprimant le fluorure de sodium et des liants ensemble, ou par encapsulation en tubes perméables à l’eau. La diffusion des fluorures dans l’eau est plus rapide que celle des borates et ils peuvent aussi migrer à l’état gazeux sous forme d’acide fluorhydrique.

Le borate de zinc en poudre est employé pour protéger les produits faits de lamelles de bois. On le mélange aux résines et aux copeaux pendant le procédé de fabrication des panneaux OSB et autres produits lamellés, afin qu’il y soit répandu de manière uniforme. Le borate de zinc est très peu soluble dans l’eau et peut protéger les produits faits de lamelles de bois de la pourriture et des termites.

Les produits sous forme liquide, en pâte et en gel

Les produits liquides peuvent être vaporisés ou badigeonnés à la surface, ou encore versés ou pompés dans les trous percés. Les produits en pâte sont le plus souvent appliqués par badigeonnage ou à la truelle, puis recouverts de papier kraft doublé de polyéthylène de manière à créer un « bandage ». Les pâtes peuvent aussi être pressées dans les trous percés ou utilisées pour enduire des bandages prêts à l’emploi qu’on peut enrouler autour des poteaux. Les borates et les fluorures sont communément employés dans ces mélanges, puisqu’ils se répandent très rapidement par diffusion dans le bois humide. Le cuivre migre plus lentement, à cause de sa réaction avec le bois. Pour le traitement de bois plus sec, on peut ajouter des glycols aux préparations de borate pour améliorer la pénétration. Les produits de préservation à badigeonner en vente libre sont à base de naphténate de cuivre (verdâtre) ou de naphténate de zinc (transparent). Ils sont tous deux dissous dans des solvants à base d’essence minérale. Il est également possible d’acheter en vente libre des produits liquides hydrosolubles à base de borate et de glycol applicables au rouleau.

Les fumigants

Ces produits de traitements sont en général offerts sous forme liquide ou solide; ils se transforment en gaz une fois exposés à l’air, et se déplacent dans le bois à l’état gazeux. Quelques fumigants solides et liquides sont vendus sous forme de capsules perméables ou dans des tubes en aluminium. L’isothiocyanate de méthyle (ITCM) et les produits chimiques qui produisent ce composé à mesure qu’ils se décomposent sont employés pour traiter les poteaux des services publics et les grosses pièces de bois. Ce composé se fixe par adsorption au bois et procure une protection résiduelle pendant plusieurs années. Le fluorure de sulfuryle et le bromure de méthyle sont employés pour la fumigation d’habitations sous bâche visant à éliminer les termites de bois sec.

Réparation de coupes dans la couche traitée

La structure interne de bois traité sous pression en contact avec le sol peut être très pourrie après seulement six ou sept ans si l’on omet de badigeonner sur le chantier les faces de coupe, les trous de boulonnage et les entailles au moyen d’un produit de préservation. Les produits en vente libre employés le plus souvent à cette fin sont à base de naphténate de cuivre (verdâtre) ou de naphténate de zinc (transparent). Ils sont tous deux dissous dans des solvants à base d’essence minérale. D’autres produits à badigeonner, comme les solutions hydrosolubles à base de borate et de glycol, sont offerts dans les centres de matériaux de construction.

Le fait d’omettre cette étape importante fera en sorte que le bois durera moins longtemps et rendra nulles toutes les garanties qui s’y appliquent. Même si le badigeonnage de produits de préservation n’offre vraiment pas les mêmes résultats que le traitement sous pression, les produits de préservations conçus pour le chantier sont généralement appliqués sur la veine d’extrémité, où la solution pénétrera plus profondément que dans l’autre sens.

Lors des essais in situ réalisés par FPInnovations et portant sur ces produits de préservation, c’est le produit à base de naphténate de cuivre qui a offert les meilleurs résultats. Le naphthénate de zinc (2 % de zinc), qui est incolore, n’a pas été aussi efficace, mais il peut convenir aux utilisations hors sol, où le risque de pourriture est moindre et si la teinte vert foncé du napthénate de cuivre n’est pas souhaitée. Il est à noter que la teinte verdâtre du produit à base de cuivre s’estompera après quelques années.

Article

Fondations permanentes en bois

On peut changer l’aspect du bois en l’enduisant d’un revêtement pour bâtiment. Ceux-ci, comme les peintures et les teintures, sont appliqués à la surface des bâtiments ou des structures d’extérieur, comme les terrasses. Les revêtements ont plusieurs fonctions : ils sont décoratifs, facilitent le nettoyage des bâtiments et des structures et assurent une protection contre l’humidité, ce qui permet au bois de durer plus longtemps. Cependant, les revêtements ne doivent pas être considérés comme une solution de rechange au traitement de préservation. Sur cette page, nous expliquons les caractéristiques de base des différents types de revêtements pour bois d’extérieur et leurs fonctions respectives.

Types de revêtement – Opacité
Les revêtements pour bâtiment conçus pour le bois comprennent en général les peintures, les teintures, les vernis et les hydrofuges. On peut les classer selon différents critères. L’une des méthodes courantes consiste à les différencier selon leur aspect. On regroupe souvent les revêtements dans trois catégories : 1) opaques; 2) semi-transparents; 3) transparents. Ces termes indiquent à quel point le produit de finition laissera transparaître les caractéristiques naturelles du bois.

Un revêtement opaque ne laisse pas transparaître la teinte naturelle du bois et, selon son épaisseur, il peut aussi masquer en tout ou en partie sa texture. Il protège efficacement le bois de la détérioration causée par les rayons du soleil. De plus, il empêche l’humidité de le pénétrer. Ce type de revêtement est habituellement le plus durable. Les revêtements opaques englobent les peintures et les teintures opaques.

Un produit de finition transparent ou semi-transparent, comme une teinture ou un hydrofuge, peut changer la couleur du bois, mais il laisse tout de même transparaître le fil et la texture, de sorte que le bois conserve un « aspect naturel ». Ces produits de finition aident à protéger le bois contre l’humidité dans une certaine mesure, mais le niveau de protection varie considérablement d’une teinture à l’autre. Par ailleurs, ils protègent le bois des dommages causés par les rayons du soleil, mais cette protection varie selon leur teneur en absorbeurs UV organiques ou en pigments minéraux. La distinction entre les revêtements transparents et semi-transparents est parfois floue. Les revêtements transparents laissent transparaître davantage le fil et la texture. Les revêtements d’extérieur transparents qualifiés de « clairs » peuvent tout de même contenir une certaine quantité de pigments pour rehausser la couleur naturelle du bois et faciliter l’application, en délimitant visuellement les zones vernies et non vernies. Cependant, il importe de mentionner que les produits transparents conçus pour être employés à l’intérieur NE doivent PAS être utilisés à l’extérieur, car ils vont se dégrader rapidement s’ils sont exposés aux rayons du soleil et aux intempéries

Beaucoup de revêtements transparents sont commercialisés en tant que produits qui protègent le bois contre l’humidité (hydrofuges). D’un point de vue technique, ils peuvent donc être considérés comme des « traitements » pour le bois plutôt que des revêtements, étant donné qu’ils servent surtout à rendre le bois étanche et à limiter l’apparition de gerces et de fentes, mais ne le protègent que très peu ou pas du tout contre les ultraviolets. Cela signifie qu’ils se dégradent habituellement plus rapidement que les produits de finition pigmentés, mais ils aident néanmoins à ralentir le vieillissement en limitant la pénétration de l’eau. Il est à noter que les hydrofuges sont souvent à base d’huile et renferment de la cire qui nuit à l’adhérence des couches ultérieures. La plupart de ces produits ne doivent donc pas être employés comme traitement de surface sous la peinture. Par contre, les hydrofuges transparents se démarquent des autres produits, car ce sont eux qui permettent le plus au bois de conserver son aspect, avec peu ou pas d’entretien. Autrement dit, ces produits ne changent pas la couleur du bois, de sorte que les zones non revêtues paraissent moins quand le revêtement s’use.

Types de revêtement – Supports

Les revêtements sont aussi couramment classés en fonction du type de support (base) : les produits sont soit à base d’eau, soit à base de solvant. Quand on souhaite avoir un produit à faible teneur en composés organiques volatils (COV) ou facile à nettoyer, il est préférable d’utiliser un produit à base d’eau. Les revêtements à base d’eau accaparent maintenant la plus grande part du marché en raison d’exigences réglementaires plus strictes en matière d’environnement, plus particulièrement concernant la qualité de l’air et la santé, et de la demande des clients. Comparativement aux produits de finition à base de solvant, ceux à base d’eau sentent moins fort et l’eau suffit pour les nettoyer, donc aucune essence minérale n’est nécessaire. Les revêtements à base d’eau sont en général plus souples (c.-à-d. moins susceptibles de craqueler lorsque le bois sous-jacent gonfle ou se rétracte sous l’effet des variations d’humidité) et perméables à la vapeur d’eau

Les peintures à base d’eau sont souvent appelées peintures au latex. Les peintures à base de solvant sont couramment appelées peintures à l’huile. Par ailleurs, les peintures alkydes sont habituellement à base de solvant (mais pas toujours). Même si les peintures sont souvent désignées comme des produits au latex ou à base d’huile/alkydes, il est plus pratique de les considérer comme étant soit à base d’eau, soit à base de solvant. En général, les revêtements à base d’eau, notamment les peintures acryliques, sont moins sujets à la décoloration et au farinage que les produits alkydes. La technologie des peintures et produits de finition à base d’eau a beaucoup évolué et ceux-ci peuvent égaler ou surpasser les propriétés des produits à base de solvant.

Types de revêtement – Épaisseur de feuil
Les revêtements pour le bois sont parfois catégorisés selon l’épaisseur du feuil qu’ils forment à la surface du bois. Les peintures, les teintures opaques et les vernis sont souvent appelés matières filmogènes, car ils créent une couche de matière continue sur la surface du bois. Les teintures semi-transparentes et transparentes, les hydrofuges et les huiles naturelles sont quant à eux appelés produits de finition pénétrants, car ils traversent les pores du bois, qui restent visibles, tout comme la texture, sans laisser de feuil épais à la surface du bois. Cependant, tous les revêtements créent un feuil sur la surface, épais pour certains, mince pour d’autres, et les produits pénétrants n’imprègnent qu’une mince couche du bois. Quoi qu’il en soit, il peut s’avérer utile de savoir si un produit forme un feuil épais, car une fois détérioré, ce type de revêtement est difficile à décaper et une nouvelle application s’impose. Cela s’explique par leurs modes de défaillance différents : un revêtement cohérent qui forme un feuil épais, comme la peinture, se détériore en craquelant ou en s’écaillant, alors qu’un produit pénétrant formant un feuil mince, comme une teinture, se dégrade en s’érodant.

Les revêtements peuvent-ils protéger le bois?

Les revêtements peuvent protéger temporairement la surface du bois des rayons du soleil, de l’humidité et de l’altération atmosphérique, mais ne sont pas efficaces contre la pourriture. Ils sont surtout employés à des fins esthétiques. Néanmoins, ils peuvent ralentir les effets dommageables de l’altération atmosphérique et assurent une certaine protection contre l’humidité, un facteur en cause dans la pourriture. Par ailleurs, les revêtements aident à préserver la durabilité naturelle des essences, comme le thuya géant, en limitant la lixiviation des agents protecteurs présents naturellement dans le bois. Les effets protecteurs de tous les revêtements dépendent bien sûr de l’entretien dont ils font l’objet. Aucun revêtement ne durera indéfiniment et une nouvelle application doit être faite périodiquement, peu importe le revêtement.

Vieillissement
Le vieillissement est la lente dégradation de la surface qui se produit quand le bois est exposé aux intempéries. Il ne faut pas confondre le grisonnement du bois par vieillissement avec la pourriture causée par les champignons décomposeurs, qui peuvent pénétrer profondément dans le bois et réduire considérablement la résistance du bois, en peu de temps. En effet, le vieillissement est plutôt provoqué par les ultraviolets, l’eau, l’oxygène, la lumière visible, la chaleur, les particules déplacées sous l’action du vent, la pollution atmosphérique, et dans certains cas, par l’effet de certains microorganismes. Soumis à ces facteurs, le bois laissé à l’extérieur, hors sol, sans revêtement changera rapidement d’aspect. Sa couleur sera altérée par la photodégradation, la lixiviation chimique et d’autres réactions chimiques; le bois pâle deviendra légèrement plus foncé et le bois foncé pâlira, mais ces deux types finiront éventuellement par adopter une teinte gris-argenté. De plus, la surface deviendra rugueuse, gercera et s’érodera, devant l’action répétée des rayons ultraviolets, du mouillage et du séchage, et de l’abrasion par les particules soulevées par le vent. Par conséquent, le bois vieilli a un cachet « rustique». Certains microorganismes et lichens peuvent coloniser le bois, mais l’état de sa surface n’est pas propice au développement de la pourriture. Il faut souligner que le vieillissement n’est présent qu’à la surface du bois, à une profondeur de 0,05 à 0,5 mm. Tant que la pourriture ne se développe pas, la structure interne des grosses pièces de bois vieilli demeure solide et celles-ci peuvent être employées pendant encore plusieurs années. Pour limiter les signes de vieillissement et améliorer son aspect esthétique, on peut appliquer un revêtement sur le bois laissé à l’extérieur, hors sol.

Liens vers des articles sur le vieillissement publiés sur le site Web du Forest Products Laboratory (FPL) du département de l’Agriculture des États-Unis (en anglais seulement) :

Weathering and Protection of Wood :

http://www.fpl.fs.fed.us/documnts/pdf1983/feist83a.pdf

Weathering of Wood :

http://www.fpl.fs.fed.us/documnts/pdf2005/fpl_2005_williams001.pdf

Remerciements

Le contenu de cette page a été révisé par M. Sam Williams (Ph. D.) du FPL, M. Philip Evans (Ph. D.) de l’Université de la Colombie-Britannique et M. Greg Monaghan, chef du groupe des revêtements spécialisés chez Rohm and Haas, mais la version finale ne reflète pas nécessairement leurs points de vue sur toutes les questions.

 

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23

Get Access to Our Resources

Stay in the loop and don’t miss a thing!

Filters

Persona Icon
Persona
Tags Icon
Tags
Annual Reports Plus Icon
Award Book Plus Icon
Case Studies Plus Icon
Free Publications Plus Icon
Magazine Plus Icon
Building Systems Plus Icon
Codes & Standards Plus Icon
Industry News Plus Icon
Why Wood (FAQ) Plus Icon
Wood Products Plus Icon
Acoustics Plus Icon
Design Examples Plus Icon
Engineering Plus Icon
Fire Resistance Plus Icon
Insurance Plus Icon
Mass Timber Plus Icon
Date Icon
Date
Line Separator